Comment Kompany a changé la mentalité du vestiaire
Les gros CV et la concurrence-surprise l’aident à resserrer les boulons dans un groupe souvent trop laxiste l’an passé.
- Publié le 23-07-2019 à 06h43
- Mis à jour le 23-07-2019 à 08h34
Les gros CV et la concurrence-surprise l’aident à resserrer les boulons dans un groupe souvent trop laxiste l’an passé. La première composition d’équipe de Vincent Kompany est très attendue. Il faudra attendre jusqu’au dimanche sur les coups de 13 h 30 pour connaître les onze élus qui défieront Ostende au Parc Astrid. Une chose semble tout de même déjà acquise : il y aura des surprises et des jeunes. Et même plus probablement : des surprises jeunes.
Pendant la préparation, Kompany a utilisé 28 gamins passés par le centre de formation. On pourrait même arrondir à 30 en comptant les plus anciens Kums et… Kompany. Un jeunisme parfois forcé par les rentrées tardives des internationaux mais il en restera des traces quand les matchs officiels débuteront.
Lutonda comme arrière latéral droit, Doku comme ailier gauche et Dewaele comme médian défensif peuvent clairement avoir l’espoir de commencer dimanche contre Ostende. Et cela doit aussi trotter dans la tête du milieu offensif Ait El-Hadj, à chaque fois bon contre Benfica et Hambourg.
Le cas de Dewaele illustre parfaitement l’état d’esprit de Kompany.
"J’ai 20 ans et je venais de boucler ma troisième saison en U21. Des clubs comme Saint-Trond et Courtrai me suivaient et un départ m’a traversé l’esprit en fin de saison passée. Je savais qu’il était temps que je perce chez les pros. Puis Kompany est arrivé et il a tenu à voir tout le monde à l’œuvre. Je me suis donné à fond et je reçois vraiment ma chance durant cette préparation. Cela m’a surpris mais je suis très heureux, même j’ai encore tout à prouver."
Ces montées en grade entraînent forcément des remises en question chez certains cadres. Saelemaekers, Amuzu mais surtout Kums vont devoir cravacher pour jouer. "Les statuts ont changé", reconnaît Saelemaekers, utilisé comme ailier gauche depuis son retour de vacances. "Le coach a tout remis à zéro. Il l’a expliqué au groupe : il a été lancé ainsi à Anderlecht à son époque. Pour lui, il n’y a pas de statut. Le meilleur joue."
Depuis son arrivée, Kompany veille à changer la mentalité dans le groupe. Il a bien compris que les joueurs ne se faisaient pas assez mal la saison passée. Parce que la concurrence manquait et parce que l’enthousiasme avait disparu. "Quand tu as Kompany mais aussi Nasri dans ton vestiaire, tu es obligé de changer de mentalité", poursuit Saelemaekers. "Il faut être plus exigeant avec soi-même. Pour rivaliser avec eux, il faut être constant, en match et à l’entraînement."
L’impact du CV de Kompany et Nasri est clair sur le jeune groupe. Pareil en U21 avec Craig Bellamy et ses 294 matchs de Premier League. "Ce sont des gens qu’on voyait à la télévision quand on était petit", explique Saelemaekers. "On écoutait aussi les personnes des staffs précédents mais il faut avouer que les conseils de personnes comme Kompany et Nasri atteignent encore plus le groupe. Ils ont connu la Ligue des champions et les compétitions dont on rêve tous. Grâce à eux, on sent un vrai renouveau dans le vestiaire."
Et probablement dans le onze aussi.